Un pays inhospitalier, des conditions météo parfois exécrables : rien n’a arrêté ces chasseurs d’images. Jérôme Maison raconte avec passion son expérience hors du temps.

Ce documentaire nous plonge au coeur de la banquise, aux confins du pôle Sud. Accrochés à un traîneau surchargé ou agenouillés devant un poussin, les cinéastes ont risqué leur vie pour filmer le petit peuple des glaces.

Alors que La Marche de l’empereur poursuit sa formidable carrière à l’étranger (76 millions de dollars de recettes aux Etats-Unis où il a battu tous les records pour un film français), ce documentaire inédit dévoile les coulisses d’un tournage particulièrement éprouvant pour Luc Jacquet, le réalisateur, et Jérôme Maison, l’un des cameramen.

Si La Marche de l’empereur témoigne de la lutte pour la survie des manchots dans un univers hostile, ce ‘making of’ montre les trésors d’ingéniosité que l’équipe a dû déployer et l’endurance dont elle a dû faire preuve pour supporter le froid (jusqu’à -60°) et les intempéries. La séquence de l’habillage (une superposition de six couches de vêtements, filmée en accéléré) donne un aperçu amusant des conditions extrêmes de tournage sur les terres australes.

Mais les deux hommes ont frôlé la catastrophe en s’attardant sur la banquise ; bloqués par un épais blizzard, ils n’ont eu la vie sauve que grâce à leur GPS. Ils ont mis six heures pour parcourir les 3 kilomètres qui les séparaient du camp de base… Résultat : de graves gelures sur le visage et les doigts.

Mais de ce voyage quasi initiatique, Jérôme Maison, narrateur du documentaire, ne préfère retenir que les moments magiques, comme celui de la première rencontre avec les manchots. Une émotion qui traverse le film et touche le spectateur.