“Georges Perec et l’OuLiPo, une histoire des années soixante”

  • 15 janvier 2009
  • entrée libre
“Georges Perec et l’OuLiPo, une histoire des années soixante”

par Daniel Charneux

 " Il y a, je pense, entre les choses du monde moderne et le bonheur un rapport obligé. Une certaine richesse de notre civilisation rend un type de bonheur possible : on peut parler, en ce sens, comme d'un bonheur d'Orly, des moquettes profondes, d'une figure actuelle du bonheur qui fait, je crois, que pour être heureux, il faut être absolument moderne. Ceux qui se sont imaginé que je condamnais la société de consommation n'ont vraiment rien compris à mon livre. Mais ce bonheur demeure un possible ; car, dans notre société capitaliste, C'est : choses promises ne sont pas dues. "


Georges Perec est né à Paris le 7 mars 1936 de parents juifs polonais. Son enfance, marquée par la mort de son père à la guerre, en 1940, et de sa mère, déportée, se déroule au sein de sa famille paternelle. Il abandonne ses études de lettres et de psychologie en 1954 pour une carrière littéraire qui débute véritablement avec la publication dix ans plus tard des Choses et de Quel petit vélo à guidon chromé au fond de la cour ? en 1966. Il rejoint l'Oulipo, l'atelier d'écriture expérimentale de Raymond Queneau, et publie, en 1967, Un homme qui dort, puis, en 1969, La Disparition. Auteur de textes empreints de sociologie et de psychanalyse, comme La Boutique obscure et Espèces d'espaces, Georges Perec tentera également d'élaborer une grande couvre autobiographique qu'il ne terminera jamais, mais que l'on retrouve dans W ou le souvenir d'enfance et Je me souviens, un texte où, comme dans le roman majeur qu'est La Vie mode d'emploi, prix Médicis 1978, cet écrivain passionné du quotidien cherche à dresser l'inventaire du monde réel. Georges Perec est mort à Ivry en 1982.

lieu: cafétéria

  • 15 janvier 2009
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“Georges Perec et l’OuLiPo, une histoire des années soixante”