Trente ans après, entre mémoire et souvenirs, entre archives et documents récents, le Yémen d'Alain Saint-Hilaire intègre ici sa nouvelle modernité.

Les hommes et les esprits y évoluent à leur rythme, tandis que les jeunes jonglent avec les langues. Des villes sont classées « patrimoine de l’humanité ». Sanaa, la capitale, étonnante, unique est digne de l’antique Babylone ; le qat, la « plante philosophique », est un phénomène social ; Socotra, l’île magique, un véritable sanctuaire hors du temps…

Un film fort. Un choc incontestable.

Longtemps attiré par les pays du Golfe, Alain Saint-Hilaire poursuit, en 1972, sa découverte de l’Arabie mystérieuse, réputée interdite à l’époque.

Il débarque à Aden en République populaire et démocratique du Yémen. Dans la vallée de l’Hadramaout, il est saisi par l’architecture exceptionnelle de cette Manhattan du désert, classée aujourd’hui au patrimoine mondial de l’humanité. Dans la foulée, il visite le nord, la république arabe du Yémen,dont la capitale Sanaa – patrimoine de l’humanité, également – dévoile une architecture digne de l’ancienne Babylone.

Même si l’archéologie yéménite est très en retard, les chercheurs ont découvert des vestiges des anciens royaumes d’Arabie du Sud dont le plus célèbre est celui de Saba, dirigé par la légendaire reine Bilquis. Les quelques sites en cours de fouille ont donné des résultats spectaculaires et réservent encore des surprises de taille. En effet, la documentation écrite mise au jour est plus importante que l’ensemble de celle léguée par les Hébreux, les Phéniciens et les Perses!

Au Yémen, on ne sait jamais si on évolue dans le rêve ou la réalité tant on a le sentiment d’être en permanence dans un décor de théâtre ou de cinéma : paysages grandioses de djebels avec leurs villages en nid d’aigle accrochés sur des pitons rocheux, cascades de terrasses couvertes de céréales ou de qats…

Un film de Alain SAINT-HILAIRE